Avec le nouveau bâtiment abritant le «laboratoire 3» à Allschwil, Viollier AG a considérablement augmenté ses capacités. C'est là que le plus grand laboratoire médical privé de Suisse a implanté son siège. L'entreprise familiale se consacre essentiellement aux diagnostics laboratoires commandés par les médecins et les hôpitaux. La couverture située entre le laboratoire existant et le nouveau bâtiment a constitué un réel défi sur le plan thermique.
Le nouveau bâtiment est aussi grand que les laboratoires 1 et 2 réunis, il s'élève sur neuf étages (y compris la centrale technique sur le toit) et est reliée au laboratoire 2 par une construction en acier sans appuis. Cette couverture d'une longueur d'env. 20 mètres et d'une largeur d'env. 10 mètres est jetée entre les deux façades auxquelles elle est accrochée. Elle supporte une passerelle non chauffée permettant aux collaborateurs de passer d'un bâtiment à l'autre à pied sec. Les véhicules et la marchandise peuvent passer en-dessous librement.
Le Schöck Isokorb® RT est un élément d'isolation thermique porteur assurant le raccordement entre les constructions en acier et une dalle en béton armé existante. À Allschwil, il transmet d'une part les forces horizontales et transversales positives et assure d'autre part le découplage thermique entre le béton et l'acier. Il empêche ainsi les ponts thermiques entre le laboratoire chauffé et la couverture.
«Le raccordement d'une poutre à une façade existante d'un côté et à un bâtiment neuf de l'autre n'est pas chose courante», nous explique René Ehrsam, propriétaire et directeur du bureau d'ingénieurs et de physique du bâtiment Ehrsam & Partner AG de Pratteln qui a entrepris le dimensionnement et l'appel d'offre des éléments d'isolation thermique. Sur le nouveau bâtiment, la situation de départ était assez simple. Les consoles en acier ont pu être directement fixées à la façade dont la technique d'isolation avait été planifiée et dimensionnée en conséquence.
Il en a été tout autre pour le côté opposé, celui du laboratoire 2. Il s'agissait ici d'éviter les pertes d'énergie et la condensation sur la face intérieure de la façade. Notamment en hiver, on constate une grande différence de température au niveau du raccordement entre des pièces chauffées et des pièces non chauffées. À cet endroit, le composant agit comme une nervure de refroidissement et laisse passer la chaleur de l'intérieur vers l'extérieur. Il en résulte une augmentation de la consommation d'énergie, des frais de chauffage plus élevés ainsi que des murs humides et l'apparition de moisissures. Ehrsam et son équipe ont procédé au calcul physique de ces transitions et dimensionné les types d'Isokorb® en conséquence.
Timo Rauschenbach, chef de projet chez Nyfeler Metallbau AG, qualifie la pose de l'Isokorb® RT sur la façade du laboratoire 2 de vrai «travail d'horloger». Pourquoi ? «Le géomètre a dû déterminer le positionnement exact de l'Isokorb® afin de garantir un montage des poutres en acier au millimètre près.» Les trous de 80 cm de profondeur ont été perforés dans le plancher existant par forage à eau pour ensuite être remplis de mortier par injection. Les barres de fer ont alors pu être enfoncées et les types d'Isokorb® ancrés. Une console spéciale sert d'élément de liaison et de fixation entre l'Isokorb® et les poutres en acier.