Schöck est intervenu sur la réalisation de la résidence Le Mouvement Perpétuel à Rennes, signée du cabinet Anthracite Architecture 2.0, avec pour Maître d’ouvrage Espacil Habitat.
Comme le souligne le bureau d’études thermiques et environnement Hinoki qui a contribué au projet, celui-ci «s’inscrit dans une volonté de tester le label Passivhaus en logement social et d’anticiper les futurs standards de construction.»
La réalisation R+5, d’une hauteur de 18 m et de 2833 m2 shab, présente des voiles en béton armé de 18 cm d’épaisseur avec une isolation par l’extérieur. La façade se trouve en effet isolée avec une mousse type "P.I.R", recouverte d’un bardage thermo-laqué haute durabilité et bénéficiant d’un pare-vapeur sur la surface intérieure.
Ce sont au niveau des liaisons mur-dalle loggia (40 loggias au total) que Schöck a mis en œuvre plus d’une centaine de ses rupteurs structurels Schöck Rutherma® type Q, pour garantir, d’une part, l’isolation du bâtiment là où celle-ci serait interrompue par une liaison structurelle entre la dalle intérieure et la dalle de loggia, et pour reprendre, d’autre part, l’effort de cisaillement ou effort tranchant. Les rupteurs Schöck Rutherma® type Q se distinguent par leur valeur Psi de 0,14 W/mK, un atout déterminant pour l’obtention du label Passivhaus.
Notons que les rupteurs Schöck Rutherma® type Q, en plus d’isoler thermiquement, font valoir leur efficacité acoustique grâce à leur certification CERQUAL obtenue en 2016, relative au traitement des bruits de chocs des coursives extérieures : un avantage fort appréciable en logement collectif.
Au final, grâce à l’ITE et la pose de rupteurs, associées aux performances d’un triple vitrage et d’une VMC double flux, le besoin de chauffage atteint un niveau inférieur à 15 kWh/m2 par an (premier critère pour obtenir le label Passivhaus). Le suivi des consommations prévu sur 3 ans après la livraison (en 2017) de ce tout premier bâtiment passif social confirme déjà la pertinence des solutions mises en œuvre.
C’est l’atelier Rolf Matz Architecture, spécialisé dans l’architecture bioclimatique, les bâtiments passifs et l’éco-construction à haute performance énergétique, qui est à l’origine de ce projet assez incroyable : transformer une école maternelle conçue par les frères Prouvé en 1951 en logement passif. L’architecte Rolf Matz lui-même y réside désormais, après y avoir initialement installé ses bureaux.
Signes distinctifs (emblématique du style Prouvé) de la construction d’origine, située dans un périmètre de bâtiments historiques : sa charpente en tôle pliée et une grande verrière métallique. Les murs de refend et le pignon nord-est sont, eux, en pierre, l’espace entre chaque refend accueillant initialement une classe de 50 m² (3 salles de classe au total desservies par un long couloir à l’arrière nord-est du bâtiment).
Du fait de cette particularité architecturale, le choix s’est porté sur une isolation par l’intérieur. La gestion de tous les ponts thermiques s’est avérée un véritable défi, notamment au niveau des murs de refends en pierre qui traversaient la baie vitrée. Ceux-ci « ont été tronçonnés au niveau du vitrage pour intégrer l’isolant » indique Rolf Matz, qui poursuit " nous avons passé énormément de temps avec Jean-Claude Tremsal de la Fédération Française de la Construction Passive, que j’avais sollicité pour ce projet, à calculer les différents ponts thermiques avec le logiciel Flixo en vue de les rentrer dans le logiciel PHPP".
Une soixantaine de liaisons entre la structure métallique et la maçonnerie a ainsi été traitée par les rupteurs Schöck Isokorb® type KST (reprenant, selon leurs dispositions, les efforts de traction ou les efforts de compression et les efforts tranchants).
Caractéristiques de ces rupteurs : des éléments en acier inoxydable traversant un corps isolant en polystyrène expansé et une mise en œuvre ultra rapide.
Schöck Isokorb® type KST interrompt le flux de chaleur dans l’élément métallique : les supports, habituellement d’un seul tenant, sont désolidarisés et le rupteur mis en place dans l’espace intermédiaire assure la reprise des efforts structurels et la continuité de l’isolation thermique.
Solution économique évitant la perte d’énergie et de chaleur, affichant une durabilité optimale dans le temps, Schöck Isokorb® type KST limite par ailleurs les risques liés à l’humidité et la moisissure.
Enfin, le caractère "invisible" des rupteurs une fois posés conforte le souhait de l’architecte d’un ensemble léger et élégant.
Là encore, ventilation double-flux et triple vitrage (avec brise-soleil orientables positionnés à l’extérieur devant les baies afin de maîtriser la surchauffe potentielle en été) complètent les installations permettant d’atteindre 8,5 kWh/m2 par an de besoin de chauffage : un résultat plus qu’excellent !
« Le haut niveau d’isolation général des maisons passives ne supporte aucune faille dans la continuité de la performance : l’isolation se doit d’être homogène, continue et sans rupture. Les parties saillantes des bâtiments (balcons, loggias, acrotères entre autres) doivent donc impérativement être désolidarisées. La moindre imperfection pourrait avoir des conséquences au niveau sanitaire (point de rosée, risques de moisissures et de condensation) et compromettre les performances et la certification de ce type de bâtiments.
Une partie de la gamme de ses rupteurs possédant l’agrément de l’institut Passivhaus, Schöck est aujourd’hui en mesure de faire bénéficier de son expérience toute personne souhaitant concrétiser un projet passif. »