Dans le cas des composants en porte-à-faux non isolés, comme par ex. les balcons en béton armé ou les poutres en acier, la co-action du pont thermique géométrique (effet de nervures de refroidissement du porte-à-faux) et du pont thermique matériel (traversée du niveau d'isolation thermique avec du béton armé ou de l'acier) engendre une forte perte de chaleur. Ainsi, les porte-à-faux comptent parmi les ponts thermiques les plus critiques dans l'enveloppe du bâtiment. Les porte-à-faux non isolés provoquent des pertes de chaleur considérables et une chute significative de la température intérieure des surfaces. Cela engendre des frais de chauffage nettement plus élevés et un risque de moisissure important au niveau du raccordement avec le porte-à-faux.
Les illustrations 18 fournissent une reproduction isotherme d'un balcon en béton armé avec ou sans séparation thermique. La représentation isotherme montre la courbe de température dans le composant avec une différence de température conséquente entre l'extérieur et l'intérieur.
À gauche, est représenté un raccord en porte-à-faux non isolé. À droite, est représenté un raccord en porte-à-faux avec séparation thermique. Le dégradé de couleur permet de reproduire la courbe de température dans la construction. Les températures chaudes sont représentées en rouge, les froides en bleu. Comme on peut le voir dans les deux exemples, la courbe isotherme change avec un raccord en porte-à-faux avec séparation thermique. Les températures intérieures de surface sont nettement plus élevées. Ceci s'explique par la réduction du flux thermique. Le raccord en porte-à-faux avec séparation thermique permet donc d'augmenter la température de surface et de minimiser les pertes d'énergie.