Réduction des déperditions de chaleur allant jusqu’à 50 % et prévention de la condensation là où les poutres et les auvents pénètrent l’enveloppe isolée du bâtiment.
Quand des poutres ou des auvents non isolés pénètrent l’enveloppe d’un bâtiment isolé, ils agissent comme des ailettes de refroidissement en créant un pont thermique entre l’extérieur froid et la structure intérieure chaude en acier ou en béton qui les porte, ce qui expose le promoteur à des risques à court et à long terme.
Les auvents classiques sont des éléments porteurs qui constituent des prolongements extérieurs en saillie des structures d’acier ou de béton situées dans l’enceinte circonscrite par l’enveloppe du bâtiment chauffé. Ils créent un pont thermique en interrompant l’isolation de l’enveloppe, ce qui permet à la chaleur de traverser rapidement cette enveloppe pour s’échapper vers l’extérieur.
Pendant des décennies, le pertes d’énergies de chauffage était considéré comme inévitable dans les bâtiments dotés d’auvents en Amérique du Nord.
Par ailleurs, les bâtiments étant très perméables à l’air, les taux d’humidité intérieurs s’égalisaient avec ceux de l’extérieur pendant l’hiver, pour s’établir généralement entre 18 % et 25 %. Souvent, grâce à des bouches d’air chaud situées au point exact ou approximatif de la pénétration du froid, l’humidité intérieure restait trop basse pour atteindre le point de condensation, ce qui prévenait la formation de moisissures.
Les bâtiments modernes sont enveloppés dans des pare-vapeur hermétiques qui diminuent les besoins en chauffage et retiennent davantage l’humidité due à l’évaporation et aux corps gazeux d’origine humaine. Les taux d’humidité peuvent ainsi osciller entre 35 % et 50 % à l’intérieur pendant l’hiver, ce qui améliore le rendement énergétique du bâtiment ainsi que le confort des occupants. Cependant, cette humidité accrue permet également à l’air intérieur d’atteindre le point de condensation. Il peut donc se former de la condensation propice à l’apparition de moisissures là où les poutres et les auvents froids pénètrent dans la face intérieure de l’enveloppe du bâtiment.
Lorsque l’humidité se condense à ces points de pénétration, des taches peuvent se former, comme le montre l’image ci-dessous. En outre, ce milieu est idéal pour que des moisissures se développent sur la face intérieure des plaques de plâtre, des poteaux et de l’isolant. Il peut se passer des années avant qu’elles deviennent visibles sur les plafonds et les murs adjacents, ce qui expose le promoteur à des réparations et à des poursuites coûteuses.