Depuis le 1er janvier 2006, tous les bâtiments introduisant un permis de bâtir ou de rénovation doivent satisfaire à la réglementation PEB : « Performance énergétique des bâtiments ». Il faut, pour ce faire, répondre à plusieurs exigences en matière d'isolation (niveau K), d'énergie (niveau E) et de ventilation. Pour certains bâtiments comme des piscines, des hôpitaux, des bâtiments industriels, etc., il n'existe pas de niveau E. Si ces exigences ne sont pas satisfaites, des amendes sont imposées, qui peuvent dépasser le montant de l'investissement qui aurait été nécessaire pour répondre à ces exigences.
En 2006, on a commencé avec une exigence d'un niveau K maximum de K45 et un niveau E maximum de 100. De 2010 à fin 2011, le niveau E maximum pour les bâtiments d'habitation était encore de E8o. En 2012, l'exigence a été affinée à des niveaux maximum de K40 et E70. Une exigence supplémentaire a été imposée pour les bâtiments d'habitation, selon laquelle les besoins énergétiques nets maximum d'une habitation ne pouvaient dépasser 70 kWh/m². En 2014, il y a eu un renforcement du niveau E à maximum E60, et il faut en outre appliquer une part minimale d'énergie renouvelable.
À l'avenir, le niveau E maximum va diminuer de plus en plus et en 2020, il est probable que seuls des bâtiments E30 seront construits.
Depuis le 1er janvier 2011 (date d'introduction de la demande de permis de bâtir), il est également obligatoire de calculer les noeuds constructifs. L'évaluation des noeuds constructifs est la même pour les trois régions.
Auparavant, l'on utilisait souvent le terme « pont thermique ». Ce terme désigne généralement les détails mal conçus ou mal exécutés et, en raison de sa connotation négative, il n'est plus utilisé. À la place, on parle maintenant de « noeud constructif ». Il s'agit d'une dénomination plus positive et qui regroupe tant les bonnes que les mauvaises solutions.
Les pertes de transmission bi- et tri-dimensionnelles peuvent être subdivisées en deux groupes. D'une part, les noeuds constructifs repris séparément comme supplément de niveau K et d'autre part, les interruptions linéaires et ponctuelles propres à une paroi. Elles sont prises en compte dans la valeur U de la partie de construction correspondante.
Le PEB offre trois possibilités pour indiquer les noeuds constructifs, chacune avec son propre impact. Si l'option A est choisie, tous les noeuds constructifs doivent être indiqués de manière détaillée ; dans l'option B, on utilise une méthode simplifiée de noeuds constructifs acceptés PEB et dans l'option C, on tient compte d'un ajout forfaitaire.
Dans cette méthode, tous les noeuds constructifs sont calculés à l'aide d'un logiciel validé. La valeur Ψe exacte est alors introduite, ou éventuellement la valeur par défaut. Cette méthode est rarement utilisée parce qu'elle est très fastidieuse et requiert l'utilisation d'un logiciel spécialisé. L'ajout du niveau K dépend fortement du projet et n'est donc pas connu à l'avance.
Cette option essaie d'intégrer l'influence des noeuds constructifs de manière simple. Si tous les noeuds constructifs sont bien conçus (acceptés PEB), leur influence est intégrée comme un ajout de points de niveau 3K. Les noeuds constructifs non conformes doivent être calculés séparément. Ceci peut être réalisé à l'aide de la valeur Ψe calculée (comme dans l'option A) ou en utilisant la valeur par défaut. Pour les noeuds constructifs non acceptés par le PEB, outre les 3 points de niveau K, on ajoute encore un supplément. L'option B offre une possibilité de montrer simplement qu'un noeud constructif est bien détaillé. Le gros avantage est que le calcul d'intégration des noeuds constructifs est limité à son minimum. La conception des noeuds constructifs doit toutefois faire l'objet d'une attention particulière.
Si aucun effort n'est fourni pour concevoir correctement les noeuds constructifs, les noeuds constructifs sont intégrés via un ajout forfaitaire de 10 points de niveau K. Cette option n'est pas à conseiller parce que le risque de noeuds constructifs mal dimensionnés augmente, et en parallèle, le risque de condensation et de moisissures aussi. En outre, les exigences sans cesse plus strictes rendent de plus en plus difficile l'emploi de cette option.